La Flèche n°31
Journal de Robin des Bois – janvier 1998 (3 Mo)
La galère de Carla, Rosa et Rita page 2
MSC ROSA. M – le bateau qui revient de loin
Le Havre
Evacué par les 22 membres d’équipage le 30 novembre, au large du port de Barfleur, le ROSA. M est revenu au port du Havre, à l’aube du 14 décembre. Tous feux éteints, le ROSA. M était pris en charge et escorté par 5 remorqueurs du port, plus l’Abeille Champagne. Le compartiment des machines est hors d’usage.
Rosa. M – suite
Depuis une semaine, le ROSA. M est en difficulté en baie de Seine et aux abords de Cherbourg. Les informations relatives aux marchandises dangereuses embarquées, des classes 6, 3, 9, 8 ont été divulguées grâce à Robin des Bois et à la presse régionale. Des camions sont aussi embarqués dans les cales inférieures.
Rosa M
De source bien informée, il s’avère que le MSC ROSA M transporte plusieurs conteneurs de gaz toxiques, de carburants inflammables, d’acides corrosifs et de substances toxiques appartenant aux classes 2, 3, 6 et 8 de la réglementation internationale sur le transport des matières dangereuses.
Cherbourg : un drame de la mer
Quatre ans après le désarrimage de 80 conteneurs tombés du cargo français Sherbro, les conteneurs de Noël arrivent sur le littoral du Cotentin. L’avarie, l’échouement et la tentative de remorquage vers le port de Cherbourg du MSC Rosa en provenance de Rouen et faisant route vers l’océan Indien et Madagascar soulignent les risques liés au trafic de porte-conteneurs.
Li Peng à Concarneau
Un bateau congélateur chinois, le Liao Yu Leng 4 est arrivé dans le port de Concarneau en même temps que monsieur Li Peng a débarqué à Orly.
Le Liao Yu Leng 4 est un ambassadeur de la déréglementation et des conditions de travail pratiquées par la Chine. Sa coque rouillée et cabossée trahit un manque d’entretien et d’arrêt technique. Il vient de passer deux ans à la mer, sans rentrer en Chine. Son équipage est obligé de se livrer à des trafics prohibés : la douane a découvert à bord de l’ivoire de contrebande. C’est en économisant sur la sécurité et en surexploitant les équipages que les armateurs chinois prennent place sur le marché européen. Ils soustraient ainsi aux armateurs français, soumis à des normes plus strictes, le transport de thon en provenance d’Afrique.
Hunt Oil – Bons baisers de Dallas
La “grande commission nautique” s’est donc réunie à Cherbourg et a donné son aval au consultant de la compagnie pétrolière Hunt Oil en ce qui concerne la venue en Manche Centrale de la plate-forme pétrolière et le forage de prospection.
L’association Robin des Bois déplore qu’à cette réunion n’aient pas été invités d’écologistes pourtant nombreux dans le Cotentin et que la société Hunt Oil dont le siège est à Dallas, Texas, n’ait pas cru devoir y envoyer un de ses représentants légaux. L’état-major de cette compagnie ne se déplace sans doute pas pour si peu de choses, et son directeur de l’environnement est donc resté invisible à Cherbourg, comme il l’est sur les autres sites de prospection de Hunt Oil, au Laos, au Yémen, et au Nigéria.
Hunt Oil – Bons baisers de Dallas
La “grande commission nautique” s’est donc réunie à Cherbourg et a donné son aval au consultant de la compagnie pétrolière Hunt Oil en ce qui concerne la venue en Manche Centrale de la plate-forme pétrolière et le forage de prospection.
L’association Robin des Bois déplore qu’à cette réunion n’aient pas été invités d’écologistes pourtant nombreux dans le Cotentin et que la société Hunt Oil dont le siège est à Dallas, Texas, n’ait pas cru devoir y envoyer un de ses représentants légaux. L’état-major de cette compagnie ne se déplace sans doute pas pour si peu de choses, et son directeur de l’environnement est donc resté invisible à Cherbourg, comme il l’est sur les autres sites de prospection de Hunt Oil, au Laos, au Yémen, et au Nigéria.