Hunt Oil : la Manche n’est pas le Far West
La compagnie texane Hunt Oil pourrait installer à partir du mois d’avril une plate-forme de forage de prospection pétrolière à 40 kilomètres au large de Barfleur.
Cette mise en place d’une plate-forme de forage près du dispositif de séparation du trafic maritime des Casquets représente un risque supplémentaire pour la sécurité maritime. La Manche compte parmi les zones de trafic les plus importantes de l’océan mondial avec plus de 400 passages chaque jour dont de nombreuses cargaisons de matières dangereuses.
Hunt Oil : la Manche n’est pas le Far West
La compagnie texane Hunt Oil pourrait installer à partir du mois d’avril une plate-forme de forage de prospection pétrolière à 40 kilomètres au large de Barfleur.
Cette mise en place d’une plate-forme de forage près du dispositif de séparation du trafic maritime des Casquets représente un risque supplémentaire pour la sécurité maritime. La Manche compte parmi les zones de trafic les plus importantes de l’océan mondial avec plus de 400 passages chaque jour dont de nombreuses cargaisons de matières dangereuses. Les dispositifs anti-collision avancés par la compagnie Hunt Oil sont soit dérisoires, soit inadaptés. Le bateau de servitude associé à la plate-forme peut-il en effet être assimilé à un remorqueur de haute-mer comme le laisse entendre la compagnie de recherche pétrolière ?
Que peuvent des balises lumineuses, des radars face aux nombreuses fortunes de mer que connaissent chaque année les parages des Casquets : navires ou remorques à la dérive, collisions, pertes de conteneurs, erreurs de navigation.
Passagers clandestins. MC Ruby : le désert des barbares
Le groupe monégasque Vlasov propriétaire du MC Ruby à travers ses filiales MC Shipping et V. Ships n’a pas été inquiété et aucun de ses cadres n’a été inculpé.
Pourtant les armateurs qui inscrivent leurs navires dans des pays de complaisance sociale et fiscale et qui recrutent des équipages déboussolés soumis avec constance aux menaces de licenciement doivent aussi assumer la responsabilité des passagers clandestins et de l’ensemble des pratiques illégales, criminelles, ou dangereuses pour la sécurité et l’environnement, en vigueur à bord du MC Ruby et des bateaux de ce type.
Cogema : armateur ou amateur ?
Tous les transports maritimes de matières nucléaires et notamment de combustibles irradiés représentent un risque pour les équipages, l’environnement marin, et les travailleurs portuaires. Le choix du vraquier polyvalent de la Compagnie Morbihannaise de Navigation, le Bouguenais est particulièrement léger à cet égard. Un arrêt technique de 5 semaines environ dans les chantiers navals du Havre et du Trait en Seine-Maritime ne peut avoir suffi à transformer un bateau conventionnel longtemps opéré sous pavillon chypriote en bateau spécialisé avec une double propulsion et une double motorisation, structurellement indépendantes, des cloisons anti-collision à l’arrière, la duplication des groupes réfrigérants et des groupes électrogènes, la duplication des systèmes de navigation et de communication et surtout le cloisonnement étanche divisant la cale du navire en compartiments susceptibles de retarder le naufrage en cas de collision. L’adaptation du Bouguenais au transport de combustibles irradiés et de plutonium s’accompagne d’une réduction et d’une internationalisation de l’équipage tout à fait conforme à la politique d’économie de la Morbihannaise de Navigation.
La Flèche n°27
Lire la suiteFrance-Algérie – Robin des Bois contre la Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation
Suite à un communiqué du 3 janvier 1995 soulignant le départ prévu du Penhir pour l’Algérie, la Compagnie Morbihannaise de Navigation assigne l’association Robin des Bois devant la Première Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris demain mercredi 8 mars à 13h30. Cette assignation vise aussi le journal Info-Matin.
Le Penhir est généralement affecté aux transports d’armes et de vivres pour le compte du Ministère de la Défense. Le 3 janvier 1995 dans la soirée, la CMNN avait qualifié le communiqué de Robin des Bois de « malveillance pure et simple » et assure qu’elle demandera réparation devant les tribunaux.
Penhir : Un bateau humanitaire pour l’Algérie ?
M.N. Compagnie Morbihannaise de Navigation
Certains bateaux de cette discrète compagnie sont affrétés par le Ministère de la Défense. Ils sont chargés de contribuer à la logistique des armées françaises pré positionnées dans le monde, et particulièrement en Afrique. Les bateaux de la M.N. ont été récemment remarqués dans des pays acheteurs d’armes à la France (Pakistan et Turquie). En juillet 1994, quelques jours après l’assassinat en rade du port algérien de Djendjen de sept marins italiens du Lucina, la M.N. a envoyé trois de ses bateaux en Algérie, au moment même où d’autres armateurs français inquiets de la dégradation des conditions de sécurité renonçaient au marché algérien.
Le Penhir va-t-il en Algérie ?
Dans l’arsenal de Lorient, le Penhir est en instance de départ pour Rouen.
Selon les informations diffusées par la Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation, il se rendra ensuite en Algérie.
Le Penhir, cargo polyvalent, est spécialisé dans le transport d’armes et de matières sensibles. Il touche régulièrement les ports civils d’Anvers, de Rouen et les ports militaires de Cherbourg, de Toulon, et de Lorient avant de desservir Dakar, Libreville, Djibouti, Tartous en Syrie, Beyrouth.
Cherbourg : des munitions pour le Japon
Après le plutonium pour l’industrie nucléaire japonaise, voici les explosifs pour les forces armées japonaises. 500 tonnes de munitions attendent depuis 15 jours sur le quai des Mielles là où sont débarqués les combustibles irradiés en provenance de l’étranger. Sans bénéficier d’une protection rigoureuse, sans défense face aux malveillances, les 66 conteneurs attendent l’arrivée imminente du Kibishio Maru en provenance de Yokohama. Les substances de classe I sont susceptibles d’exploser en cas d’incendie, de choc, ou de frottement, avec possibilité d’effet de projection. Les explosions du Mont Blanc dans le port d’Halifax au Canada (1917) et de l’Ocean Liberty dans le port de Brest (1947) ont démontré que le transport maritime de matières explosives pouvait créer des catastrophes majeures, non seulement dans les zones portuaires, mais aussi dans les villes.