Il va où ?
Communiqué Modern Express n°2
La Directive européenne du 27 juin 2002 modifiée demande aux Etats-membres d’établir des plans pour accueillir les navires en détresse dans leurs ports ou dans tout autre endroit protégé dans les meilleures conditions possibles.
Le Modern Express maintenant sous remorque prend pour l’instant la direction du large. Il est compréhensible que la volonté des autorités maritimes françaises soit de l’éloigner dans un premier temps d’un littoral inhospitalier.
Le voyage en solitaire du Modern Express
Le scenario du navire qui ne veut pas couler est un cas d’école connu des sauveteurs en mer et des préfectures maritimes depuis la dérive du Liberty ship Flying Enterprise dans la Mer de la Manche en hiver 1952. Une différence notable avec le Modern Express est que le commandant était resté à bord jusqu’au bout avant d’être évacué après 15 jours de dérive et de vains efforts pour remettre en équilibre le navire.
Bien qu’il soit relativement récent, il a été constaté sur le Modern Express dans le port d’Anvers de multiples défaillances depuis 2012.
Frissons en Antarctique
Coup sur coup, 2 paquebots viennent d’être victimes d’avaries graves dans les eaux australes.
Le Boréal, battant pavillon français a subi un incendie et une panne générale de propulsion. 79 passagers ont été hélitreuillés depuis le pont par des hélicoptères anglais Sea King basés sur les îles Malouines. 200 passagers et membres d’équipage regroupés sur 2 chaloupes de sauvetage ont été secourus par le HMS Clyde de la Royal Navy. Le Boréal avait quitté Ushuaia en Argentine le 15 novembre pour une croisière de 15 jours en Antarctique. Coup de chance, l’incendie dans le compartiment machines s’est déclaré seulement 3 jours après le départ, dans des circonstances météorologiques favorables et à portée des moyens de sauvetage disponibles. Le Boréal est présenté par son armateur, le Ponant (ex Compagnie des Îles du Ponant), comme un « yacht rare et innovant sur le marché des navires de croisière ».
Eoliennes offshore : la mer vendue à la découpe et transformée en zone industrielle
La ruée vers le zef, 25 février 2004
Enquêtes publiques Saint-Nazaire, Courseulles-sur-Mer et Fécamp
Position de Robin des Bois sur les projets éoliens offshore. pdf, 5 pages, 201 ko
Commentaires complémentaires – Enquête Publique Courseulles-sur-Mer (pdf, 1,3 Mo)
Commentaires complémentaires – Enquête Publique Fécamp (pdf, 1,3 Mo)
Articles de Presse Océan (pdf) et de Ouest France (pdf) du 22 septembre 2015 suite à la conférence de presse de Robin des Bois concernant le projet de Saint-Nazaire.
Lettre ouverte : hydroliennes – Raz Blanchard / EDF – SNSM
Destinataires : Monsieur le préfet maritime de la Manche-Mer du Nord et Monsieur le président de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM)
Messieurs,
J’ai reçu une invitation à participer à une visite en mer de la zone d’implantation du projet d’hydroliennes Normandie-Hydro.
Cette excursion est prévue le jeudi 1er octobre 2015 sur le canot de sauvetage de la SNSM du port de Goury à la pointe de la presqu’île de la Hague. Le Mona Rigolet a pour mission, à la demande du CROSS – Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage – Jobourg d’intervenir en cas de nécessité et si les conditions météorologiques le permettent pour sauver des vies humaines dans les parages du Raz Blanchard. Le Raz Blanchard est connu pour être l’un des endroits les plus dangereux et tumultueux de l’Atlantique du Nord-Est.
Tianjin : comme si de rien n’était
Le CMA CGM Christophe Colomb était à Tianjin du 12 août au 17 août. Le porte-conteneurs français est attendu à Southampton et à Dunkerque les 20 et 22 septembre. Il a été longuement exposé aux pollutions atmosphériques qui ont suivi les explosions et incendies survenus à partir du 12 août dans les parcs logistiques du port chinois.
Excès de vitesse pour l’éolien off-shore
Les enquêtes publiques pour les zones industrielles éoliennes se déroulent dans des conditions hétéroclites et incohérentes.
Pour le site de Saint Nazaire, estuaire de la Loire, le dossier est consultable du 10 août au 25 septembre.
Pour le site au large de Courseulles-sur-Mer, Baie de Seine, le dossier est consultable du 10 août au 10 octobre.
Pour le site au large de Fécamp, Pays de Caux, le dossier sera consultable du 1er septembre au 8 octobre.
Etant donné la complexité, la nouveauté, la difficulté de reconstituer les effets cumulés des 3 projets sur les oiseaux, les poissons et les mammifères marins et les inégalités d’information, voire les contradictions entre chacun des 3 dossiers, Robin des Bois a aujourd’hui demandé aux autorités compétentes d’étendre à 2 mois la durée de toutes les enquêtes publiques. Cette demande de prorogation et d’homogénéisation est conforme à l’article R 123-6 du Code de l’Environnement et à l’importance stratégique des 3 projets qui consacrent l’industrialisation de la mer, l’appauvrissement volontaire de ses richesses et ressources biologiques et l’expropriation des pêcheurs et autres usagers.
Note d’information : migrants en Méditerranée
Les informations qui circulent dans la presse française et mondiale selon lesquelles un bateau de pêche de 20 à 30 m de long aurait transporté 800 à 1000 personnes à partir de la Libye et à destination de l’Union Européenne sont absurdes. C’est prendre les migrants pour des thons.
Ou bien le bateau mesurait 20 à 30 m de long et transportait quelques dizaines de personnes, ou bien il était 4 fois plus long (et plus large) et il en transportait quelques centaines.
Le manque de transparence et d’exactitude des autorités chargées de vérifier et de délivrer les informations à ce sujet induisent de la désinformation.
Alerte à Cherbourg n°2
Le Serval, un remorqueur construit en 1977, battant pavillon Saint-Vincent-et-Grenadines, arrive à Cherbourg. La dernière inspection du Serval en janvier 2015 dans le port de Gdynia en Pologne a relevé 11 déficiences. Cet état de précarité est notable depuis 8 ans. En 2007, le Serval avait été détenu au Danemark, 23 déficiences.
Le Serval ne vient pas à Cherbourg pour être démoli. Il est dans le port normand pour remorquer aux risques et périls de la mer un vieux thonier désaffecté et cloué à quai depuis l’été 2007. Le Marginella, construit en 1985, mesure 55 m de long. Son équipage type est de 25 marins. Il appartenait à la flotte thonière soviétique. Il est le dernier survivant de 11 unités de thonier senneur du programme Tibiya construits entre 1980 et 1986, si l’on excepte le Tibiya lui-même transformé en navire de servitudes dans la mer Caspienne.