Pollution en Côte d’Ivoire
Pollution en Côte d’Ivoire – note d’information n° 2
Les explications tardives et emberlificotées de la multinationale Trafigura, courtier en produits pétroliers dont la maison mère est implantée aux Pays-Bas, sont destinées à dissimuler la terrible vérité. Trafigura a livré des déchets non-conformes à l’opérateur Amsterdam Port Services (APS), a refusé de payer le surcoût de traitement et n’a pas respecté la Directive 2000/59/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 novembre 2000 sur les installations de réception portuaires pour les déchets d’exploitation des navires et les résidus de cargaison. Avec la complicité des autorités environnementales du port d’Amsterdam, le navire a déchargé puis rechargé ses déchets, a rejoint le port estonien de Paldiski où les résidus n’ont toujours pas été débarqués. Les logisticiens de Trafigura ont sélectionné le port d’Abidjan comme réceptacle final de ces déchets. Certes les conditions financières de réception à Abidjan sont nettement plus avantageuses qu’à Amsterdam mais les conditions d’élimination y sont aussi nettement inférieures, surtout quand les résidus de lavage et de cargaison contiennent du mercaptan, de l’hydrogène sulfuré et de la soude caustique.
Pour un charter des déchets
Nous souhaitons que dans la mesure du possible technique et pour éviter toute pathologie et inquiétude supplémentaires des populations d’Abidjan, les déchets épandus il y a un mois sur plus de 10 sites autour de la capitale de la Côte d’Ivoire soient regroupés, reconcentrés, reconditionnés et expédiés pour traitement en Europe. Il est tout simplement scandaleux qu’aucune initiative en ce sens n’ait encore été formulée ou entreprise par l’armateur, l’affréteur ou à défaut les autorités politiques européennes. Au-delà des polémiques sur d’éventuelles complicités en Côte d’Ivoire, il est évident que la volonté et le fait de décharger ces déchets toxiques dans un pays dont la filière d’élimination est quasiment nulle constituent un délit.
Pollution en Côte d’Ivoire – note d’information n° 1
Pollution en Côte d’Ivoire – note d’information n° 1
1) Sur le droit applicable aux résidus de cargaison ou déchets d’exploitation des navires:
Les résidus de cargaison pompés le 19 ou le 20 août à Abidjan dans les cuves du Probo Koala ne sont pas redevables de la convention de Bâle qui oblige théoriquement le pays exportateur de déchets et le pays importateur à établir un dossier bilatéral prouvant que le premier n’a pas les moyens techniques de traiter les déchets et que le second a les moyens techniques disponibles ou encore que les déchets exportés sont valorisables par le pays importateur. La convention de Bâle dans son texte fondateur exclut de son périmètre les déchets générés par l’exploitation des navires.
Off-shore : avis de tempête
A l’initiative du Comité Régional des Pêches Maritimes de Basse-Normandie s’est tenue vendredi après-midi à Blainville-sur-Mer une réunion de présentation du projet du développeur de parcs éoliens Eole Res, basé à Avignon.
Les recherches en vue d’implanter des centrales éoliennes off-shore au large du Cotentin sont lancées depuis 5 ans par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), dans la plus stricte intimité. Des potentialités ont été repérées du côté de Barfleur, des îles Saint-Marcouf, de la baie de Seine, mais aussi de Flamanville. Elles ont été abandonnées à cause du grand nombre d’oiseaux migrateurs. Le projet d’Eole Res en réponse à un appel d’offres du Ministère de l’Industrie est positionné au sud de Porbail. Son implantation définitive et sa géométrie ne sont pas précisément établies. Il comprendrait 23 à 27 éoliennes et aurait une puissance nominale de 150 mégawatts. Chaque éolienne a une altitude de 120 m; l’espacement entre deux mâts pourrait atteindre 700 m. Le dossier doit être remis au Ministère de l’Industrie à la mi-août 2004.
Eolien : les choses sérieuses commencent
Objet : lettre ouverte aux maires et aux écologistes pas contents après le communiqué de presse: Ruée vers le zef diffusé par Robin des Bois (25.02.2004)
Suite à l’accident d’éolienne de Boulogne-sur-Mer, la vulnérabilité de la filière et ses dangers sont mis en lumière. L’assurance refuse de prendre en charge le remplacement de l’unité accidentée, comme elle aurait refusé de prendre en charge les dommages humains ou matériels. Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Boulogne pour mise en danger de la vie d’autrui. Rappelons qu’une pale pèse 5 à 7 tonnes et qu’au moment du décrochage la vitesse de rotation peut dépasser 300 km / h. Ces boomerangs industriels ont un rayon de nuisance et de perforation de plusieurs centaine de mètres. Gare aux maisons et aux stockages de produits dangereux !
La ruée vers le zef
Des prospecteurs avides sillonnent les Far-West français et les sud pour détecter les sources de vents et installer dans des communes crédules et désargentées, chez des ex-agriculteurs intéressés, sur des paysages à dénaturer, des installations industrielles, machines à bruit et à décapiter, à vocation électrogène, plus connues sous le doux vocable de fermes éoliennes. Il n’est pas un plateau, une plaine, une falaise, une crête, un récif qui ne soient menacés par un capitaliste du vent.
Le pastis des voleurs d’eau.
Version 2 – RAPPEL.
Des industriels venus de l’exploitation pétrolière s’apprêtent à planter leur derrick au large de Menton. Mare Nostrum est à eux. S’appuyant classiquement sur les inquiétudes agricoles et humanitaires liées à la diminution des réserves d’eau et cyniquement sur la gratuité de l’eau de mer, Nymphéa Water confisque la source sous-marine de Mortola qui déverse dans la Méditerranée au large de Menton et par 36 m de fond une eau douce venue du massif transalpin italien.
Hunt Oil – Bons baisers de Dallas
La “grande commission nautique” s’est donc réunie à Cherbourg et a donné son aval au consultant de la compagnie pétrolière Hunt Oil en ce qui concerne la venue en Manche Centrale de la plate-forme pétrolière et le forage de prospection.
L’association Robin des Bois déplore qu’à cette réunion n’aient pas été invités d’écologistes pourtant nombreux dans le Cotentin et que la société Hunt Oil dont le siège est à Dallas, Texas, n’ait pas cru devoir y envoyer un de ses représentants légaux. L’état-major de cette compagnie ne se déplace sans doute pas pour si peu de choses, et son directeur de l’environnement est donc resté invisible à Cherbourg, comme il l’est sur les autres sites de prospection de Hunt Oil, au Laos, au Yémen, et au Nigéria.
Hunt Oil : la Manche n’est pas le Far West
La compagnie texane Hunt Oil pourrait installer à partir du mois d’avril une plate-forme de forage de prospection pétrolière à 40 kilomètres au large de Barfleur.
Cette mise en place d’une plate-forme de forage près du dispositif de séparation du trafic maritime des Casquets représente un risque supplémentaire pour la sécurité maritime. La Manche compte parmi les zones de trafic les plus importantes de l’océan mondial avec plus de 400 passages chaque jour dont de nombreuses cargaisons de matières dangereuses. Les dispositifs anti-collision avancés par la compagnie Hunt Oil sont soit dérisoires, soit inadaptés. Le bateau de servitude associé à la plate-forme peut-il en effet être assimilé à un remorqueur de haute-mer comme le laisse entendre la compagnie de recherche pétrolière ?
Que peuvent des balises lumineuses, des radars face aux nombreuses fortunes de mer que connaissent chaque année les parages des Casquets : navires ou remorques à la dérive, collisions, pertes de conteneurs, erreurs de navigation.