Le Stade de la France polluée
Faire venir 80.000 spectateurs dont les ministres et les chefs d’Etat juste au-dessus de 35.000 m3 d’eaux souterraines contaminées par des substances cancérigènes et inflammables sous produites par 150 ans d’activités industrielles et un demi-siècle d’usines à gaz c’est de notre point de vue, l’exploit de la Coupe du Monde de football.
Toute personne a le droit d’être informée sur les effets préjudiciables pour la santé de l’homme et l’environnement du traitement, du transport, du stockage et du dépôt des déchets ainsi que sur les mesures prises pour prévenir ou compenser leurs effets. Robin des Bois a demandé en janvier 1998 à Madame la Ministre de l’Environnement de créer à cet effet une Commission Locale d’Information et de Surveillance (CLIS) ; aucune réponse ne nous est parvenue sauf de la part du Préfet de Seine-Saint-Denis assurant – à tort – que les CLIS ne concernent que la surveillance des centres de traitement de déchets industriels. En fait, elles peuvent concerner les centres de traitement de tous types de déchets, les centres de production énergétique, les centres de stockage de gaz et les sites pollués en cours de réhabilitation puisque Robin des Bois est membre de la CLIS de la mine d’amiante de Canari en Corse.
Les déchets nucléaires sont sous le paillasson*
Les déchets de haute activité et à vie longue sont provisoirement entreposés dans l’enceinte de l’usine de retraitement de la Hague. Cette décharge interne, dans des bâtiments de surface, s’éternise dangereusement ; à cause des tergiversations pour ce qui concerne les déchets français et de l’incapacité technique et politique des pays étrangers à reprendre leurs déchets. Cette situation est contraire à l’objectif fondamental assigné au stockage des déchets de ce type, qui est de protéger les personnes et l’environnement à court terme et à long terme et dans toutes les situations prévisibles.
Fête du cinéma : Gaumont présente sa superpollution
Depuis février 1998, Gaumont Cinéma tourne un film catastrophe dans la banlieue du Havre sur les communes d’Harfleur et de Montivilliers, en bordure de la Lézarde, la rivière locale, et du centre commercial du même nom.
Scénario :
Gaumont Cinéma achète en 1996 une parcelle de 2 hectares pour la somme de 7 millions de francs. Cette parcelle, grâce aux observations des riverains et de Robin des Bois, se révèle être une décharge sauvage exhaussée par des boues toxiques extraites du fond de la rivière contaminée et des résidus de l’incinérateur vétuste et brûle-tout de l’agglomération urbaine et industrielle du Havre.
L’île abandonnée
Luxembourg
Objet : filets maillants dérivants
L’association Robin des Bois dont les militants ont passé 5 mois à bord des thoniers de l’île d’Yeu depuis 1991 dénonce l’interdiction de l’usage des filets maillants dérivants artisanaux. La collusion de l’Union Européenne et de l’extrémisme écologiste va perturber l’équilibre social et économique de l’île d’Yeu. Des fonds européens pourraient être consacrés à la modernisation des bateaux mais aucun plan de reconversion technique n’est préconisé.
Arsenic et vieilles poubelles
Tranquillement, Gaumont Cinéma continue la construction d’un complexe multisalles dans la banlieue du Havre, sur un terrain marécageux et inondable exhaussé avec des mâchefers, des cendres, des bidons, des plastiques, du lisier, des boues toxiques. Les mâchefers et les cendres relarguent dans un sous-sol détrempé l’arsenic et les dioxines de l’incinérateur de la ville du Havre. L’incinérateur d’ordures ménagères et de déchets industriels banals du Havre n’est pas un modèle du genre. Les 8.000 tonnes de mâchefers incriminés ont été amenés en 1988 et c’est seulement en 1996 que l’UIOM du Havre a été équipée d’un séparateur de mâchefers d’une part et des cendres et résidus d’épuration d’autre part. Les cendres et REFIOM contiennent des dioxines. Il reste en France 4 incinérateurs de ce type et leurs déchets sont tous envoyés dans des centres de stockage spécialisés.
L’Europe pêche l’île d’Yeu
Suivant les recommandations de Mme Emma Bonino, commissaire européen des pêches, le Royaume-Uni qui assure la présidence de l’Union Européenne va soumettre début juin au prochain Conseil des Ministres européen de la Pêche une proposition d’interdiction totale des filets maillants dérivants utilisés dans l’Atlantique ord. Ces filets sont utilisés pour la pêche au thon par une vingtaine de bateaux de l’île d’Yeu. Chacun de ces fileyeurs a un équipage de 5 à 7 marins. 2000 habitants de l’île vivent directement ou indirectement de la pêche. La pêche au thon fait partie de la culture autant que de l’économie insulaire. Sa pratique est ancestrale et ininterrompue. En 1997, selon le Comité Local des Pêches Maritimes de l’île d’Yeu, la débarque du thon a atteint près de 25 % de la valeur totale de la production des bateaux de pêche de l’île. Depuis 1995, des permis spéciaux de pêche conformes aux recommandations de la Commission Européenne encadrent la pêche de la flotte française ; la limitation de la longueur des filets à 2 km 500 a réduit la capture globale mais augmenté la qualité et la valeur de la pêche qui fait l’objet d’une distribution régionale sur le marché du frais.
Le caviar sous contrôle
A partir d’aujourd’hui 1er avril 1998, le caviar et tous les produits de l’esturgeon sont inscrits à l’annexe II de la CITES, dite Convention de Washington portant sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Son importation en France est désormais assujettie à la délivrance d’un permis délivré par le Ministère de l’Environnement. Le service spécialisé (bureau de la Convention de Washington) est loin d’avoir les moyens humains et matériels pour surveiller la légalité d’un commerce international soumis au braconnage et à la contrebande. Les douanes, quant à elles, devront être vigilantes puisque chaque voyageur en provenance de l’étranger pourra importer jusqu’à 250 grammes de caviar et 1 kg de chair d’esturgeon à titre “d’effets personnels”. La France importe officiellement environ 50 tonnes par an de caviar. Elle est le premier consommateur européen.
Gaumont cinéma, une société sans complexe
La société Gaumont, dépositaire d’un permis de construire litigieux accordé par les mairies d’Harfleur et de Montivilliers dans la banlieue du Havre entend construire un complexe multisalles d’une capacité de 2300 places sur une parcelle de 2 hectares attenant à une zone commerciale.
En bordure d’une rivière, la Lézarde, qui se jette dans le canal de Tancarville et l’embouchure de la Seine, ces parcelles naturellement inondables et considérées comme inconstructibles par les Plans d’Occupation des Sols ont été exhaussées par des remblais divers à partir de 1988. Parmi ces remblais sont aujourd’hui clairement identifiés par les riverains, les mouvements de protection de l’environnement et la sous-préfecture du Havre, plusieurs milliers de tonnes de mâchefers et un cordon de boues toxiques extraites des fonds de la Lézarde.
Bon anniversaire ! L’Amoco Cadiz et le Torrey Canyon bougent encore
31 ans et 20 ans après les naufrages du Torrey Canyon (18 mars 1967) sur les côtes de la Manche et de l’Amoco Cadiz (10 mars 1978) sur les côtes bretonnes, des résidus pétroliers issus du ramassage des hydrocarbures sur le littoral constituent aujourd’hui encore des menaces pour l’environnement.
Plusieurs milliers de tonnes confinées dans 5 cuves fuyardes implantées dans le port de la Rochelle constituent un “point noir” répertorié dans le dernier recensement national des sites et sols pollués. Ils proviennent du naufrage de l’Amoco Cadiz, de même que les résidus stockés dans une lagune de produits de déballastage appartenant à la Compagnie Française des Asphaltes dans le port de Brest. Le mauvais état de la membrane plastique d’étanchéité du bassin contribue à la migration des hydrocarbures et à la dégradation de la qualité des eaux et des sédiments de la rade de Brest.
Bon anniversaire ! L’Amoco Cadiz et le Torrey Canyon bougent encore
31 ans et 20 ans après les naufrages du Torrey Canyon (18 mars 1967) sur les côtes de la Manche et de l’Amoco Cadiz (10 mars 1978) sur les côtes bretonnes, des résidus pétroliers issus du ramassage des hydrocarbures sur le littoral constituent aujourd’hui encore des menaces pour l’environnement.
Plusieurs milliers de tonnes confinées dans 5 cuves fuyardes implantées dans le port de la Rochelle constituent un “point noir” répertorié dans le dernier recensement national des sites et sols pollués. Ils proviennent du naufrage de l’Amoco Cadiz, de même que les résidus stockés dans une lagune de produits de déballastage appartenant à la Compagnie Française des Asphaltes dans le port de Brest. Le mauvais état de la membrane plastique d’étanchéité du bassin contribue à la migration des hydrocarbures et à la dégradation de la qualité des eaux et des sédiments de la rade de Brest.