Sécurité maritime dont porte-conteneurs

Les grands voiliers transportaient de la soie, du camphre, de la cannelle. Aujourd’hui, les géants des mers transportent du nucléaire en bonbonnes, du chimique en citernes, du gaz en cuves. Ils sont des sites Seveso transocéaniques. Gigantisme, cargaisons dangereuses, pavillons sous-normes, car-ferries poubelles, équipages novices au bout du rouleau ou de la routine : le transport maritime est un cruel pourvoyeur de pertes humaines, le vecteur caché des risques industriels et une source quotidienne de pertes de marchandises en mer.

Penhir : Un bateau humanitaire pour l’Algérie ?

5 janv. 1995

M.N. Compagnie Morbihannaise de Navigation
Certains bateaux de cette discrète compagnie sont affrétés par le Ministère de la Défense. Ils sont chargés de contribuer à la logistique des armées françaises pré positionnées dans le monde, et particulièrement en Afrique. Les bateaux de la M.N. ont été récemment remarqués dans des pays acheteurs d’armes à la France (Pakistan et Turquie). En juillet 1994, quelques jours après l’assassinat en rade du port algérien de Djendjen de sept marins italiens du Lucina, la M.N. a envoyé trois de ses bateaux en Algérie, au moment même où d’autres armateurs français inquiets de la dégradation des conditions de sécurité renonçaient au marché algérien.

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Le Penhir va-t-il en Algérie ?

3 janv. 1995

Dans l’arsenal de Lorient, le Penhir est en instance de départ pour Rouen.

Selon les informations diffusées par la Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation, il se rendra ensuite en Algérie.

Le Penhir, cargo polyvalent, est spécialisé dans le transport d’armes et de matières sensibles. Il touche régulièrement les ports civils d’Anvers, de Rouen et les ports militaires de Cherbourg, de Toulon, et de Lorient avant de desservir Dakar, Libreville, Djibouti, Tartous en Syrie, Beyrouth.

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La Flèche n°26

3 oct. 1994

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Cherbourg : des munitions pour le Japon

7 avril 1994

Après le plutonium pour l’industrie nucléaire japonaise, voici les explosifs pour les forces armées japonaises. 500 tonnes de munitions attendent depuis 15 jours sur le quai des Mielles là où sont débarqués les combustibles irradiés en provenance de l’étranger. Sans bénéficier d’une protection rigoureuse, sans défense face aux malveillances, les 66 conteneurs attendent l’arrivée imminente du Kibishio Maru en provenance de Yokohama. Les substances de classe I sont susceptibles d’exploser en cas d’incendie, de choc, ou de frottement, avec possibilité d’effet de projection. Les explosions du Mont Blanc dans le port d’Halifax au Canada (1917) et de l’Ocean Liberty dans le port de Brest (1947) ont démontré que le transport maritime de matières explosives pouvait créer des catastrophes majeures, non seulement dans les zones portuaires, mais aussi dans les villes.

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La Flèche n°25

1 avril 1994

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Les mystères du Sherbro

1 févr. 1994

Objet : Action : Robin des Bois chez Delmas – Dunkerque

Quand un conteneur tombe d’un navire cypriote, c’est un scandale. Quand 90 conteneurs tombent d’un navire français, c’est une fatalité.

La désinvolture et la carence de communication de la compagnie Delmas après le désarrimage du Sherbro est conforme à l’opacité et à la confidentialité traditionnelle des armateurs.

Or, des conteneurs tombés à la mer ne relèvent plus du domaine commercial et privé. Leurs cargaisons polluent la mer et déferlent sur le domaine public maritime.

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Transport maritime : le Sherbro servira-t-il de détonateur ?

20 janv. 1994

Dans le cadre de la Conférence sur la Protection de la Mer du Nord, les Etats riverains de la Mer de la Manche et de la Mer du Nord se sont engagés dès 1990 “à réduire les risques de perte à la mer de matières dangereuses et à renforcer les moyens de récupérer les marchandises tombées à la mer”.

Force est de constater que ni la France, ni la Hollande, ni la Belgique n’ont tenu ces engagements.

– Le seul remorqueur français affrété par la Marine Nationale dans la Manche a été obligé, le 11 décembre 1993, d’abandonner le repérage et le marquage des conteneurs tombés du Sherbro pour porter secours à un car-ferry anglo-normand.

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Robin des Bois chez Delmas

10 janv. 1994

Pour briser l’opacité et la confidentialité du transport maritime, 7 militants de Robin des Bois occupent depuis ce matin 11H30, le hall de réception de la Tour Delmas à la Défense.

L’association Robin des Bois exige que soient publiées :

– La liste des matières dangereuses au départ du Havre le 8 décembre 1993,
– La liste des conteneurs et des marchandises tombées à la mer alors que le Sherbro se rendait du Havre à Montoir dans l’estuaire de la Loire ;
– La preuve administrative du débarquement des conteneurs de détonateurs et de matières explosives en Afrique.

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Delmas : des conteneurs sans transparence

10 janv. 1994

L’association Robin des Bois qui a occupé les locaux de la compagnie Delmas le lundi 10 janvier, de 11H30 à 20H30 s’est vue opposer une fin de non recevoir. Craignant “une interprétation délirante des informations” et préférant communiquer “avec des canaux sûrs”, la direction de la Delmas s’est refusée à tout commentaire nouveau sur l’affaire du Sherbro.

Delmas a en particulier refusé de révéler la liste des cargaisons embarquées dans les 88 à 91 conteneurs tombés à la mer.

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La Mystification du Sherbro

7 janv. 1994

Le cafouillage entre la préfecture maritime de Cherbourg et celle de Brest est enfin éclairci. Comme l’avaient affirmé Robin des Bois et une partie de la presse, le Sherbro a bien perdu entre Cherbourg et Brest un conteneur d’explosifs.

En effet, la nitrocellulose imprégnée d’alcool est classée selon le code I.M.D.G (International Maritime Dangerous Goods) comme matière explosive (1-1D ou 1-3C). L’affirmation de la préfecture maritime de Brest selon laquelle aucun conteneur d’explosif n’est tombé du Sherbro est mise à mal.

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