La Flèche : les traverses prennent la tangente
Les articles parus dans la presse locale sur le stockage de traverses de chemin de fer sur un terrain communal à La Flèche (72) appellent de notre part les réactions et commentaires suivants.
Contrairement à ce que prétend SNCF Immobilier, les traverses en bois créosotées exposent les riverains proches à des émanations toxiques produisant des pathologies diverses comme des migraines, des irritations des muqueuses et des voies respiratoires et des insomnies. SNCF Réseau est informé et conscient de ces risques. Il est étonnant que SNCF Immobilier ne le soit pas.
Seveso kaki
Eurenco à Bergerac est un site industriel Seveso seuil haut. Il est connu à Bergerac et dans le département de la Dordogne sous le nom de “poudrerie”. C’était au départ une installation d’explosifs militaires fondée en 1915 pour répondre aux besoins en artillerie de la Première Guerre mondiale. Il fabrique aujourd’hui des explosifs à usages militaire et civil.
La confusion nucléaire
La réunion du HCTISN (Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire) en date du 28 mars 2024 a été éclairante.
Selon la direction de Jimmy Energy qui a été auditionnée, sera annoncé le 22 avril l’accord de principe avec une usine agroalimentaire dans la région du Grand Est sur la construction d’un réacteur nucléaire à haute température de 20 mégawatts thermiques dont l’utilité affichée sera de fournir une chaleur industrielle décarbonée. Les maires de la commune d’implantation et de quatre communes avoisinantes sont déjà informés et respectent une clause de confidentialité contrairement à leurs obligations élémentaires d’informer les conseils municipaux et leurs administrés. Selon les informations de Robin des Bois, ce site industriel pionnier serait le complexe de Cristal Union/Cristanol de Bazancourt dans la Marne qui comprend une sucrerie et la plus grande usine de production de bioéthanol de France. La distillerie Cristanol est assujettie à la directive Seveso seuil haut et coproduit des aliments pour animaux et des alcools pour l’industrie cosmétique.
Mourir en mer, une tragédie banale pour le bétail européen
La bétaillère maritime type agréée par l’Union européenne est aujourd’hui âgée de 43 ans, longue de 97 m, construite comme cargo polyvalent et convertie pour le transport de bétail à l’âge de 30 ans, détenue à 5 reprises au cours de toute son exploitation et contrôlée par une société de classification de complaisance. Les bétaillères embarquent jusqu’à 3800 bovins ou 14.000 moutons.
Bétaillères maritimes: les navires les plus dangereux au monde
Actuellement, 64 bétaillères maritimes sont autorisées à embarquer dans les ports de l’Union européenne des animaux issus des élevages de l’Union européenne pour les transporter vaille que vaille dans des pays tiers. Ce commerce, d’une valeur annuelle d’au moins 1,5 milliard d’€, s’effectue sur des navires sous-normes et surchargés. En réponse, l’organisation allemande pour le bien-être animal Animal Welfare Foundation e.V. (AWF) et l’organisation environnementale française Robin des Bois publient un rapport complet (pdf – 8,4 Mo) sur le mal-être des animaux dans les bétaillères maritimes au départ de l’Union européenne, sur les risques pour la sécurité maritime, pour la sécurité des équipages et pour la protection de l’environnement. Les portraits des 64 bétaillères maritimes et le film sont éloquents : le transport d’animaux vivants par mer sur des navires délabrés doit cesser. En attendant, le respect des normes internationales contraignantes est un strict minimum. L’Union européenne, la Commission européenne, les éleveurs européens doivent prendre enfin leurs responsabilités après des années d’inaction, de soumission et d’indifférence.
Panique dans les nids en Normandie
La Région Normandie et le Comité du Débarquement programment dans la nuit du 1er juin 2024 une guerre du feu sur 95 km de littoral entre Sainte-Mère-Eglise (Manche) et Ranville (Calvados). Les plages d’Utah Beach, d’Omaha Beach, de Gold Beach, de Juno Beach et de Sword Beach seront embrasées par 19 feux d’artifices synchronisés. La commémoration du 80ème anniversaire du D-DAY n’a rien de pacifique
La fusion dangereuse du nucléaire
Treize ans pile après Fukushima, le gouvernement français veut dynamiter le système complémentaire du contrôle et de l’expertise des installations nucléaires.
Robin des Bois demande à tous les député(e)s d’être à la hauteur de la République française et de ne pas tomber dans les pièges de la ripoublique du nucléaire.
Grenouilles: appel de plus de 550 scientifiques et vétérinaires
M. Macron, le commerce des cuisses de grenouilles doit être freiné !
Paris, Munich, 6 mars 2024 – Dans une lettre commune, 557 chercheurs, experts de la conservation de la nature et de la médecine vétérinaire appellent le président français Emmanuel Macron à mettre fin à la surexploitation des grenouilles en Asie et en Europe du Sud-Est pour satisfaire les habitudes culinaires de l’Union européenne. La France en tant que premier pays consommateur se doit d’initier dans le cadre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) une protection internationale des espèces de grenouilles les plus commercialisées. Cette lettre est une initiative des ONG françaises Vétérinaires pour la Biodiversité et Robin des Bois et de l’ONG allemande Pro Wildlife. Une demande similaire a été faite par 46 ONG le 25 janvier 2024 auprès de M. Béchu, ministre français de la Transition écologique. Elle est pour l’instant restée sans réponse. “Les Français sont-ils condamnés à être des froggies ? Il est temps de rappeler que les grenouilles sont aussi les auxiliaires bénévoles des agriculteurs. Lorsqu’elles disparaissent, les nuisibles prolifèrent et l’utilisation des pesticides augmente” souligne Charlotte Nithart, présidente de Robin des Bois.
Enquête publique – projet d’installation de traitement des déchets dangereux et non dangereux à Givet
Observations de l’association Robin des Bois – Enquête publique relative au projet d’installation de traitement des déchets dangereux et non dangereux – Givet Recycling (GIREC)
Madame la Commissaire enquêtrice,
L’association Robin des Bois, membre du Conseil Supérieur de Prévention des Risques Technologiques (CSPRT) et membre du comité consultatif sur les sites pollués de l’ADEME, après la lecture attentive du dossier d’enquête publique du projet d’une installation de traitement des déchets dangereux et non dangereux sur le territoire de la commune de Givet et porté par Givet Recycling et M. Wim PETILLION, vous transmet ses observations et commentaires suivants.
Les pis sur terre
Salon International de l’Agriculture – Communiqué n°2
Irréductible, Marie 72 ans ne laisse pas tomber ses vaches laitières normandes
C’est immuable, chaque jour, à 6 h et à 18 h Dyna, (parce que sa mère s’appelait Dynamite) vient prendre place dans l’une des deux stalles de la petite machine à traire pétaradante, qui en hiver, est installée dans la cour à proximité de l’étable dans laquelle, elle et ses 8 copines passent la nuit. Le petit cheptel de vaches, toujours normandes depuis 3 générations, a passé la journée juste à côté, dans un champ, à manger l’herbe du Val de Saire, situé entre terre et mer au nord-est du Cotentin. 16 h 30, Marie commence un va-et-vient de brouettes chargées de betteraves locales coupées en lamelles. 9 vaches, 9 tas sont déposés dans les mangeoires de Dyna, Fauvette, Frégate ou encore des 2 Mésanges. Toutes ont entendu le bruit de la machine à couper les betteraves et s’approchent de la barrière que va ouvrir Marie. « C’est l’appel de la betterave », explique Marie, avec malice. Fauvette prend la tête du troupeau et toutes partent en file indienne, au parfum de la suite du programme. Aussitôt arrivées dans la grange, les 9 têtes plongent dans les mangeoires et s’ensuit alors une séance de déglutition impressionnante. « Ça gloutonne dur ». Pendant ce temps-là, Marie s’affaire autour de sa machine à traire ambulante achetée en 2000 et qui en été, attelée à un petit tracteur, sillonne les routes et chemins qui mènent aux petites parcelles ceintes de murets en granite et de haies d’épines. Marie est seule, à la tête d’une petite exploitation d’une dizaine d’hectares.