Robin des Bois fait reconnaître le préjudice écologique devant les tribunaux
Au-delà des amendes et indemnités pour préjudice moral, la justice prend en compte les effets sur les écosystèmes du braconnage et de la contrebande de la vie sauvage. Le préjudice écologique est “une atteinte non négligeable aux éléments ou aux fonctions des écosystèmes ou aux bénéfices collectifs tirés par l’homme de l’environnement” (art. 1247 du Code civil).
CITES : Un couac et 9 notes justes
Communiqué CITES CoP19 n°6 – suite et fin
Panama
Le couac
Le monde entier est d’accord pour s’opposer à la déforestation en Amazonie. Par contre, pour le Pernambouc (Paubrasilia echinata), la CITES est sensible à la musique des tronçonneuses et ne s’inquiète pas de la disparition des dernières forêts atlantiques du Brésil. Au nombre des arbres victimes, il y a le Pernambouc dont le bois est utilisé pour les archets et les baguettes des violons et autres instruments à cordes (voir le paragraphe “Pernambouc” dans le communiqué “Panama, la grande braderie des animaux et des végétaux sauvages”, 14 nov. 2022).
Bonne journée pour les arbres
Communiqué CITES CoP19 n°2
Panama
Ipé. Amérique latine et Caraïbes dont la Guyane
La proposition de la Colombie, du Panama et de l’Union européenne d’inscrire en Annexe II les ipés (contrôle du commerce international) a été acceptée par 86 voix pour, 17 contre et 18 abstentions. L’Annexe II ne va pas supprimer l’exploitation des ipés. Elle va soumettre leur commercialisation à des vérifications administratives gênantes pour les exploitants forestiers et les acheteurs. Elle va aussi compliquer le travail des contrebandiers.
Panama, la grande braderie des animaux et des végétaux sauvages
Communiqué CITES CoP19 n°1
La 19ème Conférence de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) s’ouvre aujourd’hui lundi 14 novembre à Panama, capitale du Panama, et se terminera le vendredi 25 novembre. Le commerce global et légal de la faune et de la flore sauvage s’élève au minimum chaque année à 100 milliards de dollars. Le trafic illégal nourri par le braconnage et la contrebande rapporte chaque année aux mafias internationales entre 7 et 23 milliards de dollars.
Les sans-chênes
Notre-Dame de Paris
Communiqué n°15
Il faut en abattre 2360 pour accomplir la volonté divine des conservateurs des monuments historiques. Jusqu’alors, les chasseurs de chênes en ont repéré 1097. L’Établissement public chargé de la reconstitution de Notre-Dame de Paris n’exclut pas de devoir recourir à des fournisseurs étrangers. Faudra-t-il en dernier recours user de la diplomatie et faire revenir quelques fûts scandaleusement exportés en Chine pour 3000-4000 euros alors que les chênes rendent à la nature des services inestimables ?
Les prostates défrichent l’Afrique
Communiqué n°1
Le prunier d’Afrique (Prunus africana dit aussi pygeum) est un arbre d’intérêt général. Il freine l’érosion et les coulées de boue sur les pentes abruptes des montagnes d’Afrique tropicale et australe jusqu’à Madagascar. Il favorise l’implantation des fougères et des orchidées et par l’abondance de ses graines et de ses fruits, il contribue à l’alimentation des singes et des oiseaux comme les gorilles, les colobes guérézas, les touracos dorés et les bulbuls concolores. Les communautés locales utilisent ses feuilles et ses racines pour traiter des maladies diverses.
Charlie Hebdo et Robin des Bois
A lire dans Charlie Hebdo, des articles rédigés par Jacky Bonnemains, directeur de Robin des Bois:
Dans le Charlie Hebdo du 12 août 2020 (pdf), un article sur la catastrophe de Beyrouth, un autre sur l’exportation de déchets bretons et un troisième sur les damnés de la marine marchande. Pour illustrer ce dernier article, il convient de préciser que le commandant indien du Wakashio qui s’est échoué sur l’Ile Maurice le 25 juillet était à bord depuis 8 mois et que deux autres membres de l’équipage étaient à bord depuis plus d’un an, sans aucune possibilité de toucher terre à cause des mesures de confinement Covid-19 en vigueur dans tous les ports d’escale du navire. Une version non confirmée sur les causes de l’accident évoque une soirée d’anniversaire à bord et la nécessité de se rapprocher de la côte pour capter le wifi et pour pouvoir passer des appels vidéo ou téléphoniques via l’Internet avec les familles.
Les forêts périclitaines
La destruction des forêts périurbaines et le comblement des mares se font dans le silence et avec l’approbation unanime des maires et des collectivités.
L’érosion du patrimoine végétal et animal fait moins de bruit et de panache que les explosions et les incendies des sites Seveso et des entrepôts.
Commerce d’espèces menacées – bilan de la CITES
CITES
Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction
17ème Conférence des Parties. Johannesburg – Afrique du Sud
24 septembre – 5 octobre 2016
BILAN
Ça bouge dans le bois
Communiqué n°3
CITES – Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction
17ème Conférence des Parties. Johannesburg – Afrique du Sud
24 septembre – 5 octobre 2016
Trois bonnes nouvelles pour les forêts tropicales.
1 – Dalbergia
L’opposition de la Chine était redoutée. Le marché des Dalbergia, communément appelés bois de rose ou palissandre ou encore bois rouge (“hongmu” en chinois) a explosé chez le premier importateur mondial. 10.000 producteurs de meubles et d’objets décoratifs sont à l’œuvre en Chine et transforment le “hongmu”. La filière emploie un million de personnes et dégage 7 milliards d’US$ de revenus par an. Le Dalbergia odorifera, l’espèce la plus prestigieuse, se vend aujourd’hui 1,5 million d’US$ par m3. Les espèces ordinaires se vendent entre 10.000 et 40.000 US$ le m3. Après la Chine, les Etats-Unis et l’Europe sont les principaux importateurs.